Mael-Shanti

Baigné dans l'amer et touchant presque le fond Je pris une bouffée de ce que je pensais oxygène Pour me noyer. Maël Shanti, le 24 avril 2014.

Serpent de ferraille, de rouille et d'engrenages, Tu nous happes, nous avales, et resurgissent les mémoires De ces temps d'enfermement ; déportations multiples Reproduites bêtement dans notre esclavage moderne. Alors, toi qui nous ingères chaque jour et chaque nuit, Toi qui véhicules une shoah des consciences, Sache que l'on s'éveille pour transcender nos schémas Et confier à l'avenir nos espoirs, Inch'Allah ! Maël Shanti, le 14 mai 2014.

Sous l'encre se dévoile une voile qui lève l'ancre, Voyageuse se mouvant à la force des vents, Embarquée sur les flots ; le rafiot hébergeant Les espoirs éperdus d'un passager clandestin. Maël Shanti, le 17 février 2014

Déambulant librement, je contemple et je questionne La beauté passagère de la vie qui m'environne, Et succombant à l'envie qui m'étreint, éphémère, Je m'en vais embrasser les étoiles dans une prière. Mais où sont passés les arbres, vieux chênes ou vieux érables, Érudits immémoriaux, incarnations de l'Ineffable ? Constatant avec regret que les Sources se tarissent Lorsque, mi-hommes mi-animaux, nos âmes dépérissent, J'adresse à mes égaux une missive venue d'Ailleurs, Prônant le collectif pour ériger un monde meilleur.     En vain. Alors, du regard, Je caresse les nuages, Confiant au vent et à la pluie                                  - Ac

Cocon de lumière par nos soins fut tissé, Loin des nuisances modernes sur les eaux reflétées. Lueurs diluées, glisse la brume, Silence paisible, nuances voilées. Iridescents artifices dans les cieux se consument, Dans un éclat s'évanouissent mais dans les âmes demeurent. Maël Shanti, 15 août 2013

Pétales s'envolent, légers comme la brume ! Se dressent, font face, vaines actions ! Broyées, se consument ; cendres obscures ! Se meurent, demeurent ; c'est la mort-déception. Maël Shanti, le 02 octobre 2013

Vol d'une nuit, espièglerie, Provocation, contradiction Des directives du parent. Enfant verni vole et s'enfuit Loin des anciens, triste prison ! Et de leur cadre trop limitant. Respect, amour et Harmonie Se dissipent, disparition ; Mort des valeurs, Soleil couchant. Viol d'une nuit, espièglerie, Le jeune adulte en perdition Perd ses repères et, partageant, Lègue son mal à d'autres enfants. Maël Shanti, le 22 août 2013

Blasphème. La fleur se fane, l’œuf se brise ; Le vent se lève et souffle la brise. Mort de toute chose. Le temps s'arrête. S'amorce dans l'Obscur le désert de l'Être. Mais les mensonges sont des songes Qui dans les ténèbres rongent L'Âme. La Flamme. Brûle l'avenir, Se fige le passé, s'érige le présent ! Et débute la Sonate des mémoires d'antan Qui ravive les souvenirs, les ombres fait reluire, Et tourne les regards vers d'intérieurs lendemains Où la noirceur s'efface devant le Coeur, l'Humain. Maël Shanti, le 30 mai 2013

Mère Nature est toute puissante, éternelle souveraine Qui soigne les maux et bénit les espoirs. Mais trop longtemps ignorée, torturée dans le noir, Elle se lève, se révolte ; fils du Ciel ! quitte ta haine, Et aide ta protectrice à terrasser l'assaillant Qui, sans foi ni raison, a défié tes parents ! Maël Shanti, le 19 décembre 2012